
Par la Marquise de Lalala
Avec quelques R.E.R de retard, suis comme ça j’prends mon temps, j’ai enfin surfé sur la mystérieuse déferlante des baby groupes. Vous savez ces ados persuadés d’avoir inventé le rock en 2005, qui n’ont pas l’âge du permis de conduire, même pas celui de la conduite accompagnée pour certains (ça calme) et provoquent effervescence et polémiques jusque dans les rédactions les plus hypes de l’hexagone. Ça m’a pris comme ça, un soir, l’envie de savoir qui étaient les petits morveux qui trustaient les signatures des maisons de disques. Je décidai donc de m’embarquer pour un voyage intergénérationnel dans les méandres de myspace, où les étoiles côtoient les trous noirs et les naines blanches. Petit tour d’horizon.
Pendant masculin des Plasticines , en dehors de l’âge, des références et de l’ambition, les deux groupes ont comme point commun de se comparer aux Beatles, les Naast déboulent lunettes fumées et costards classieux. Les gosses sont beaux, la voix exaspérante et l’intérêt artistique proche du néant malgré des textes un poil moins plastoc que les girls. Afin de parachever sa légende de bad boy, le chanteur aurait planté une fourchette, en plastique justement -arme de prédilection des bandes de Joinville-Le-Pont dont le groupe est originaire ; le ministère de l’intérieur planche sur le sujet - dans l’œil d’un musicien d’un baby groupe « concurrent » ; ah c’est comme ça qu’on dit ? Ca fleure bon l’esprit Peace and Love si caractéristique de notre époque. « Si vous n’aimez pas les Naast vous êtes vieux » affirme Newcomer, certainement sous la plume d’un trentenaire complexé. Ouais ben on va dire ça comme ça alors, je dois vraiment être TRES vieille. Ou pas assez pour goûter au plaisir du revival 60’s ?
Incandescents, débordant de sensibilité et d’énergie incontrôlable, la différence avec les autres ne tient pas à grand-chose en apparence, mais elle existe dans le moindre détail parce que ces petits gars ont vraiment un truc à dire. Il y a déjà quelque chose de déglingué et d’incroyablement touchant dans le propos. Ici les chansons tiennent largement la route, comme quoi pas besoin de permis, et donnent envie de les suivre un bon moment. Les textes affûtés et les musiques abouties sont un vrai régal. Oublié l’âge, oublié le pseudo concept marketing, je me repasse en boucle « Orage mécanique » et « le prix à payer ». Même ma mère en raffole, il faut dire que c’est de son âge, elle avait 20 ans en 1965…
Les plasticines, "Loser".
2 commentaires:
J'apprécie ce blog, mais... z'étes tous en vacances ou quoi?
tres intiresno, merci
Enregistrer un commentaire